mardi 15 novembre 2016

Coup de coeur pour harem by samya ben cheikh

 Harem by Samya Ben Cheikh

Beauté et mode | Publié également sur Jet Set Magazine 












Ce serait mentir que de dire que mon coup de cœur pour Harem date de cette semaine, ce mois-ci ou même de cette année ! En effet, la première robe que m’a conçue la talentueuse Samya Ben Cheikh date de 2004, 12ans déjà ! Ça ne nous rajeunit pas, certes, mais rassurez-vous, j’étais encore au lycée!

J’ai découvert cette femme à la voix douce, à la générosité innée et à la tendresse incontestable, quelques mois précédant la conception de ma première robe Harem, dans un contexte totalement différent de celui de la mode. Sur ma belle île de Djerba, en vacances en famille, j’ai craqué pour la personne, avant de craquer pour ses créations.

Farah Elkadhi et Samya Ben Cheikh en Harem
Farah Elkadhi et Samya Ben Cheikh en Harem

Aujourd’hui, on ne présente plus Harem, cette marque de haute couture et de prêt-à-porter haut de gamme dont les femmes tunisiennes raffolent. Je vais donc  vous présenter en quelques lignes celle qui fait partie de ces créatrices qui s’effacent derrière leur marque pour mieux la mettre en avant.

Selima Ben Chedly pour la campagne Harem 2015
Selima Ben Chedly pour la campagne Harem 2015

Issue d’une famille bourgeoise tunisoise, Samya obtient son baccalauréat haut la main et commence par étudier le droit à la faculté des sciences juridiques de Tunis. Passionnée de mode, elle essaye de convaincre son père de la laisser s’orienter vers ce domaine et de nourrir sa passion dévorante, mais en vain. Deux années passent pendant lesquelles elle continue tout de même à étudier et à réussir sans véritable volonté, avant que ses parents ne l’autorisent à participer au concours d’admission à l’académie Internationale de haute couture et de l’art du costume de Rome. Evidemment, elle réussit et devient la première femme maghrébine à intégrer KOEFIA.

Diplômes KOEFIA
Diplômes KOEFIA

Elle y étudie pendant quatre ans jusqu'à l’obtention de son diplôme et quitte Rome pour Turin afin d’intégrer le groupe financier textile en tant que styliste stagiaire. Le groupe, possédant à l’époque de grandes enseignes, elle passe par le bureau de la prestigieuse marque italienne « Versace » en catégorie Prêt à porter, puis retourne en Tunisie prés d’un an et demi plus tard. De retour à Tunis, elle intègre « Manou Couture » où elle s’occupa du volet « création », tout en mettant en forme la structure industrielle. Quelques temps plus tard, Samya décide de lancer sa propre marque de vêtements pour femmes. De là, est née la marque Harem. 

Selima Ben Chedly pour la campagne Harem 2015
Selima Ben Chedly pour la campagne Harem 2015

C’est lors d’un voyage en Turquie, rendant visite à son oncle Ambassadeur, qu’elle découvre un monde qui ne l’avait jamais intéressée auparavant :

« Ayant toujours été à l’opposé de l’image reflétée par la femme orientale dans le monde arabo musulman, j’ai découvert en Turquie une autre image qui m’a fascinée et marquée à vie. L’histoire m’a fait comprendre qu’un Harem n’était pas dégradant pour la femme et qu’elle y dominait. » 

Cette culture a eu un impact tel que Samya décida de donner le nom de « Harem » à sa marque. Ainsi, la femme Harem est traditionnelle mais moderne à la fois et ses vetements sont là où l’orient fait toile commune avec l’occident. 

Selima Ben Chedly pour la campagne Harem 2015
Selima Ben Chedly pour la campagne Harem 2015

La femme Harem n’a pas d’âge : elle peut être une ado, une jeune fille, une maman ou même une mamie ! Elle peut être voilée ou avoir les cheveux au vent, pudique ou extravagante, mais le point commun entre toutes ces femmes c’est leur coté gracieux. La femme Harem ne provoque pas, mais évoque.

Selima Ben Chedly pour la campagne Harem 2015
Selima Ben Chedly pour la campagne Harem 2015

Samya utilise tout genre de tissus, de la simple cotonnade aux matières les plus nobles. Guipure, soie, dentelle, cuir ou tulle font partie du vocabulaire « Harem ». Son équipe est composée d’une modéliste qui travaille sur l’extra-système, d’une coupeuse, une brodeuse et bien entendu de couturières diplômées et d’un certain niveau, pour que notre créatrice parvienne à  lancer trois à quatre collections par an. 

Atelier Harem
Atelier Harem

Ainsi, dés mon adolescence je suis devenue l’une des femmes Harem. Mais je ne suis pas la seule, car parmi ses plus jeunes muses figure Yasmine Torgeman, nièce de la créatrice, qui porta sa première robe Harem à l’âge de 17 ans.

Farah Elkadhi habillée par Harem
Farah Elkadhi habillée par Harem

Aujourd’hui, les médias et les fashionistas tunisiennes se l’arrachent. Parmi nos préférées figurent Hanen El Euch et Semia Benzarti Sella qui font voyager les tenues Harem à travers le monde, ou encore Selima Ben Chedly, cousine de la créatrice, qui a d’ailleurs posée pour la magnifique campagne Harem 2015.

Hanen El Euch et Sémia Benzarti Sella habillée par Harem
Hanen El Euch et Sémia Benzarti Sella habillées par Harem

Hanen El Euch et Sémia Benzarti Sella habillée par Harem
Hanen El Euch et Sémia Benzarti Sella habillées par Harem

Mais sa principale muse reste Khadija Turki, sa fille, qui, grâce à son coté artistique, suivra probablement les traces de sa maman ou celles de son grand-père, notre peintre tunisien Hedi Turki.

Khadija turki et Samya Ben cheikh habillées par Harem
Khadija turki et Samya Ben cheikh habillées par Harem

On peut retrouver les créations de Samya Ben Cheikh dans ses magasins :


Khadija turki et Samya Ben cheikh habillées par Harem

Siège social / Showroom et L'Atelier :
Bloc 61 – UV4 El Menzah 6
Tél.: (+216) 71 750 553 ou (+216) 29 577 856

Harem Luxury :
Boutique 16 Galerie Jamil El Menzah 6 
Tél.: (+216) 71 237 751 ou  (+216) 92 074 185

Harem Prêt à Porter :
Boutique 14 Galerie Colisée EL Menzah 6    
Tél.: (+216) 58 875 111

Harem Luxury et Prêt à porter :
Boutique 322 deuxième étage.
Centre commercial Le Palmarium
Tél.: (+216) 71 345 584 
Email : haremfashion.hh@gmail.com


Farah Elkadhi

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